dimanche 13 janvier 2013

Eh oui ma fille tu n'as plus vingt ans...



Voilà une phrase que j'ai souvent entendu...une de ces phrases génériques qu'on nous brandit quand on a pas fait preuve de suffisamment de sagesse aux yeux du petit monde qui nous entoure!
Rentrer dans l'ère 3.0 de la femme moderne ne fut pas chose facile, la working solomum + ou - épanouie s'est imposée une sorte de bilan de sa dernière décennie, oh combien mouvementée, pour ne rien vous cacher le résultat  n'est pas à la hauteur de mes propres espérances...
Pour ne pas déprimer, j'ai mis en veille mon horloge biologique, je me suis offerte pour la première fois le forfait revitalisant complet chez la steticienne et SANS CULPABILISER SVP parce que maintenant...je le vaux bien / because I worth it / لأنني أستحقه

Et puis je ne sais par quel cheminement de pensée, j'ai commencé à réfléchir sur les éléments qui déterminent notre vie de femme, en quoi l'éducation, la religion, la famille, l'entourage, la personnalité ou encore la petite fille et l'adolescente que nous avons été influencent la femme que nous sommes devenue? Si la famille a sans doute un rôle essentiel dans la détermination de notre avenir, l'éducation de la fille, dans les pays arabo-musulmans , n'est pas du seul ressort de ses parents mais de la société en général! Les jeunes femmes peuvent être interpellés par leur frère, leur oncle, leur voisin, leur cousin ou par un simple passant concernant leurs moeurs, leurs accoutrements, leurs fréquentations...Cette prédominance masculine qui impose sa tutelle sur l'espace public, censé être justement public et égalitaire!

Inutile de vous rappelez les incidents malheureux médiatisés l'année dernière: les viols et agressions sexuelles sur la place Tahrir en Egypte, le cas de la petite Malala au Pakistan ou  encire celui de Jyothi Singh victime d'un viol collectif en Inde. Mais les pages de faits divers comptent tous les jours des milliers de cas similaires à travers le monde. Malgré l'arsenal judiciaire existant, renforcé par la ratification de nombreux traités internationaux, ces agressions ne s'arrêtent pas au contraire! Ils sont maintenant alimentés par des fatwas excentriques prodiguées par des prédicateurs qui le sont tout autant! Dans leurs prêches, il n'est question que de sexualité, dans toutes ses formes, je vous épargne les détails. Ces agissements suscitent colère et indignation, mais aujourd'hui l'action seule des mouvements féministes est loin d'être suffisante! 

Cette police de la pensée n'épargne pas l'espace virtuel ,où ces idéologies misogynes connaîssent leurs heures de gloire,où il faut surtout pas déborder de la case du "islamiquement correcte".Même en étant une fervente défenderesse de la démocratie et du droit à la liberté d'expression, je pense qu'il est aujourd'hui urgent de traiter sérieusement le sujet épineux de ces prédicateurs new age, il faut que les gouvernements, les sociologues et les associations de défense de droits de l'homme étudient l'impact qu'ils ont sur la société. Il ne s'agit pas seulement d'une opposition d'opinions "saine" , il est question d'un discours haineux, discriminant menaçant sérieusement la démocratie.

Rêver d'un lendemain meilleure ou une petite fille où qu'elle soit puisse trouver une place sur les bancs de l'école, un père aimant, un entourage protecteur et encourageant, qu'elle ne soit pas considéré comme un objet sexuel, qu'elle puisse manger à sa faim, qu'on la marie pas mineur, qu'elle soit pas sous tutelle toute sa vie...dans une société égalitaire ou elle ne devra poser des limites à ses rêves relève-t-il de l'utopie? Je ne pense pas...

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